1. |
Sans bruit
04:34
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Tu es ma main qui fait des ronds
Des arbres quand tu es fumée
Qui remue des histoires de mots
Sans regards, sans remords
Tu es mon pied qui fait des siennes
Quand je ne suis qu’un point au loin
Je sens ton nez pour me botter
Mes idées, mes états
Sans bruit, mon Ami, sans bruit.
Tu es mon dos, en forme d’arc
Qui tend ses cordes et me déplie
Vers un peu d’eau ou de vélo,
En apnée, c’est assez
Tu es celui qui me rejoint
Dans le dédale de mes entrains
Crevant ces escaliers fumants
On est sur le chemin
Sans bruit, mon Ami, sans bruit.
Tu es ma ligne qui accélère
Le rythme de tous mes repères
Nous vivons là, sans lendemains,
Sans efforts, c’est certain
Tu es celui qui multiplie
Tous mes futurs, tu es plusieurs
A me montrer tous mes côtés
C’est un grand reflet Blanc
Sans bruit, mon Ami, sans bruit.
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2. |
Béton Armé
04:50
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Les villes excentrés aux maisons symétriques
Planent dans des consonances modernes et cinétiques
Mes étés passés à leurs croisements obliques
Sont des souvenirs teintés de leurs grands reflets
En Béton Armé x3
J’ai coulé mes leurres
Les rivages sont clairs et outs les interphones aussi
L’air est circulaire, il donne le ton à l’imprécis
Tout cela s’étend, s’épaissit, se détend
Et rend le mouvement aux dédales excentriques
En Béton Armé x3
J’ai coulé mes peurs
Tout au fond des vitres, je me souviens de certains
Traçant de leurs yeux un paysage incertain
Comme un reflet creux me crachant ses embruns
Je me voyais en eux, je me sentais enfin
En Béton Armé x3
J’ai coulé mon cœur
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3. |
Bureau
04:29
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Cet homme est grand, il me regarde
De son air lent et agréable
Il dégage tant et toutes ses armes
Sont en suspend, il reste calme
Et me reprend sans même un garde
Et ma vie garde tout son charme
Le lui ressemble à lui dire oui
A faire comme si c’était ma vie
Ca rythme lent et agréable
Qui me sourit et qui s’acharne
A me vider de toutes mes larmes
En me soufflant son teint de sable
Et tous ces grains qui me regardent
Effacent mes traits je suis une table
Sur quoi on peut poser ses fruits
Qui porte avec démagogie
De grandes guirlandes et des idées
Sur le pouvoir et le métier
Et j’hurle dans mes yeux éteins
Mon air de ‘je ne pense à rien’
Je suis très loin je suis le marbre
Je suis l’endroit je suis la table
Mon cœur se tait
Je suis l’objet
Du beau bureau
Je disparais
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4. |
Elle
03:58
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Elle, elle est si belle, c’est mon bleu ciel, c’est mon soleil,
Elle, elle est si pure, c’est un grand torrent de sentiments,
Elle, elle me donne tant, tant de mondes et de couleurs,
Alors, je la regarde.
Toute la journée elle m’attend, aussi sage qu’une image,
Et le soir je la retrouve, remplissant tout mon espace,
D’une parfaite présence, elle me plait à la démence,
Alors, je la regarde.
Nous partageons tout notre temps, des longues soirées aux jours fériés,
Nous vivons des milliards de choses dans la bulle de nos passions,
Parfois même, nous faisons l’amour en regardant d’autres gens,
D’un air distant.
C’est ma politique, ma démocratie, mon grand débat, ma vraie parole,
Mon moyen de penser, de séparer le blanc du noir,
Mon espoir de comprendre, d’être sensible aux autres,
C’est le lien qui me lie à la vie et à tous ses reflets,
C’est une porte vers l’Infini
C’est mon allez simple vers l’Oubli
C’est tellement plus qu’une boîte x3
C’est la seule qui pense à moi, tout le temps, sur tous les sentiments
C’est elle qui me fait tenir
Car sans elle…sans elle…Je serai déjà mort.
Et le soir, quand tout dort, juste avant de m’endormir
J’essaie de me rappeler mes envies
Et là…Je ne pense qu’à sa neige.
Sa neige.
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5. |
Rien
03:11
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Mes oreilles vers la fenêtre
Je tends mes lignes vers les peut-être
Qui sont des veines en si, en la
Qui sont bien mal assis par là
Ces années, je les épelle
De leurs écarts sans d’autre échelle
Elles ont des courbes agréables
Et des vers aux accents de fable
Rien à moi x3
Rien à moi et tout cela
Mes retours vers la fenêtre
Sont émergeants dans l’Océan
Il me tend à prendre l’air
Qui reste sans en avoir l’air
Ces chemins refont le mien
De leurs étapes et leurs sirènes
Entourés de rêves éteints
Ils sont l’écho de notre haleine
Rien à moi x3
Rien à moi et tout cela en deux
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6. |
Matin
05:25
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J’ai l’air de rien et toi non plus.
Tout se réveille d’un œil épais.
Le temps n’est ni beau ni mauvais,
Il est d’un gris mat et tendu.
Tu vas lancer le grand café
Avant d’aller prendre le bain.
Je reste plat, je reste loin,
Je n’arrive pas à me lever.
C’est un matin où tout déteint.
C’est un matin qui tient à rien.
Et tout le noir de ce café
Nous fait couler sans un secours.
In nous renvoie vers nos amours
Figées dans un présent passé.
Il reste calme, il reste plat,
Et moi je suis toujours trop court,
Et toi tu crois que je suis pour.
Bien au contraire…
C’est un matin où tout déteint.
C’est un matin qui tient à rien.
La guerre éclate sans un soldat,
Deux généraux qui n’en sont pas,
Qui sont deux frères qui font la guère
Sans bien savoir qui est leur père.
Et tu t’en vas pour ta journée
Chargée de ce que j’ai craché,
Et je m’en vais pour une journée
Que j’aimerai déjà passée.
Et tout ce vide, je le vois bien,
A travers tous les yeux perdus,
S’étend le long de mon chemin.
Le monde entier à l’air déçu.
Il a suffi de quelques mots
Soufflant le flou de ce matin
Sur le rebord du téléphone,
Et nous n’avons pas raccrochés.
C’est un matin où se tient.
C’est un matin qui tient debout.
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7. |
Sonne
06:09
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Epinglé à un avenir tissé dans des habits cintrés,
Je vois les gens dans des costumes qu’ils portent avec difficulté.
C’est comme s’ils étaient déguisés sans bien savoir où est la fête,
Qui l’organise, qui se maquille, qui est le Fou, qui est le Roi.
Quand ton habit sonne, Quand ton habit sonne faux.
Je joue, je suis dépareillé, selon l’humeur de mes journées,
Et moi aussi, je suis piégé, j’ai l’air de rien dans mes souliers.
On est plein de bonne volonté à vouloir plaire, à s’acharner,
A prouver qu’on est habillé en Monsieur A, en Madame B.
Quand ton habit sonne, Quand ton habit sonne faux.
Je veux être nu comme un vers, me balader sans un collier,
Je crois que l’on pourrait s’y faire, et changer nos habits de fer.
Et ce jour là, je serai fier, je verrai le monde à l’envers,
J’irai errer, nu dans la rue, couvert de ridicule, j’habillerai les gens
D’un sourire jaune ou blanc.
Quand ton habit sonne, Quand ton habit sonne faux.
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8. |
Le Mur
05:53
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Des plaines en ocre
Des ciels d’azur
Le chemin change
Les couleurs durent
Un vent se tait
L’air est figé
Je sens tout bas
Des rêves épais
Séparés par
Un grand mirage
Ils sont épars
Sur leurs nuages
Le sang est là
Sous les pavés
La plage est loin
Si loin d’ici
Le long du mur
Infini le mur
La limite est si dure
De quel côté
On voit le moins
De quel couleur
Est donc mon frère ?
Je ne vois plus
Du bon côté
Tout s’est troublé
Je suis perdu
J’ai traversé
L’autre côté
Je suis le fou
Des 2 moitiés
Les ciels d’azur,
Les plaines en ocre
Dépassent le mur
Sans faire d’efforts
Le long du mur
Infini le mur
La limite est si dure
Les raisons sont si sûres
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9. |
Et
04:46
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Qu’est ce qu’elle a ma vie
A tirer vers le bas ?
Qu’est ce qu’elle a ma vie
A souffler d’un air las ?
Qu’est ce qu’elle a ma vie
A chuchoter tout ça ?
Tout ça, c’est dans ma tête
Qu’est ce qu’elle a ma vie
A me baisser les bras ?
Qu’est ce qu’elle a ma vie
A ne penser qu’à moi ?
Qu’est ce qu’elle a ma vie
A se laisser aller ?
Et je suis là, et devant toi,
Je te dis ça, et toi tu dis non, non…
Et il suffit d’elle pour me dire non.
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Le Paresseux Paris, France
Le Paresseux, c'est de la chanson en français dans le texte.
Accompagné de sa guitare, de nuages, d'arbres, et de
diagonales, il nous fait voir le monde avec un regard étrange et nonchalant. Par une poésie qui esquisse, qui dit sans parler. Presque sans bouger : A la vitesse d'un Paresseux au galop.
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